Du 6 au 10 novembre, la ville de Puebla accueillera la troisième édition du festival international Silente, qui a pour but d’honorer, diffuser et étudier le cinéma muet historique et contemporain, avec comme pays invités cette année l’Italie et la Colombie.
Son directeur et fondateur Enrique Moreno Ceballos, le voit comme “un instrument pour l’émancipation, l’enseignement et le divertissement de notre société.”

Le thème central du FIC pour cette année est le corps, comme “premier territoire de luttes et de résistances, de rencontres, de rêves et de désires, d’identité et de sexualité. Nous mettons en avant la lutte des femmes et participons à construire un regard émancipateur à travers la diffusion de films muets”, explique la productrice de l’événement Alejandra Calleja Toxqui.

Il s’agit de montrer que le cinéma n’est pas seulement celui d’Hollywood, fait pas des hommes, mais qu’il y a aussi des femmes parmi les pionniers du cinéma. “Le festival cherche à s’éloigner des clichés concernant la représentation du corps dans le cinéma des 120 dernières années”, déclare encore Enrique Ceballos, pour qui “le cinéma est un corps, il peut se construire et se déconstruire. Ainsi, nous avons cherché des œuvres qui jouent avec la lumière ou le montage.”

Ce n’est donc pas un hasard si c’est Elena Sánchez Valenzuela qui apparaît sur l’affiche officielle. En effet elle fut non seulement l’une des premières actrices mexicaines de cinéma muet, journaliste et fondatrice des archives mexicains du cinéma; elle était également une une activiste politique très active, ardente féministe et sufragette.

58 courts métrages contemporains ont été sélectionnés, originaires de 28 pays. Dans la programmation des débuts du cinéma mexicain, le FIC célébrera le centenaire du film Santa de Luis G. Peredo (1918), première version cinématographique du fameux roman de Federico Gamboa. Il raconte l’histoire d’une jeune fille trompée par un militaire, bientôt répudiée par sa famille et finalement condamnée à la prostitution. Pour la projection, un orchestre typique dirigé par le pianiste José María Serralde Ruiz a été spécialement constitué. Parce que le cinéma muet n’a jamais été seul: il a toujours été accompagné… par la musique.

Des conférences magistrales et analytiques seront proposées, qui permettront au public de connaître plus en détails le monde du cinéma muet. Le FIC Silente proposera également des espaces de formation tous publics, comme par exemple l’atelier de création musicale et d’improvisation pour le cinéma muet.

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